Votre panier est actuellement vide !
Auteur/autrice : lucas
-
Hôtel Castel Maintenon
Rendez-vous sur les bords de l’Eure. Bâti en lisière du parc du château de Maintenon, le Castel Maintenon est le premier établissement membre de la Handwritten Collection du groupe Accor près de Paris. Moins d’une heure nous aura d’ailleurs suffi pour rejoindre cette jolie bourgade depuis la gare Montparnasse. Derrière la grille d’entrée, nous découvrons une très grande maison, entièrement rénovée. Le cabinet ABP Architectes s’est chargé de la restauration de ce Castel acquis par le groupe Atypio.
Lumière et grands espaces au Castel Maintenon
La réception est désormais incluse dans un vaste îlot central qui comprend aussi un magnifique bar alsacien, autour duquel sont éparpillés d’agréables petits salons d’accueil et de discussion. Nous nous sentons déjà bien dans ce grand hall assez clair où le vert domine. La grande cheminée et les tableaux représentant des scènes de nature y sont certainement pour quelque chose.
La suite qui nous est attribuée est la 301. Dès le premier coup d’oeil elle a davantage l’allure d’un grand appartement mansardé, divisé en trois parties : un salon, une salle à manger avec large table, et une chambre séparée. Les couleurs sont douces, claires, mais nous aimons surtout les vues sur les toits de l’hôtel, et sur le parc où l’on aperçoit les tours du château à travers les arbres.
Une table alléchante
Nous visitons ensuite le spa de 200m2. Il comprend un hammam, un sauna et une piscine intérieure chauffée avec vue sur le jardin. Mais l’heure de l’apéritif sonne déjà. Dans l’un des salons du lobby nous dégustons un cocktail accompagné d’une tarte flambée et de quelques bretzels sortis du « Kache lofe », ce four traditionnel alsacien installé derrière le bar. Puis vient le temps de passer à l’Epicerie. C’est le nom du restaurant du Castel Maintenon. Il aligne une carte pleine de plats de saison, et très réconfortants. Oeuf mollet, suprême de volaille, tartiflette, bouillon de ravioles… tout a l’air simple et alléchant. C’est le cas de la soupe à l’oignon que nous choisissons, et de la blanquette de poisson parfaitement dressée et réalisée. Mais le clou de l’hôtel vient ensuite. Une immense cloche de 1m80 présente un remarquable choix de fromages soigneusement sélectionnés par un ami alsacien des propriétaires. De quoi achever ce dîner en beauté avant de passer une nuit dans un calme olympien, enveloppés dans ce cadre verdoyant à moins de cent kilomètres de la Capitale.
-
Hotel Violino d’Oro
Rares sont les villes où l’on arrive en bateau. Venise est de celles-là. Et le Violino d’Oro, ouvert il y a à peine plus d’un an, a la chance de tremper sa façade dans les eaux impassibles du Rio de San Moisè, relié au Grand Canal. Notre bateau-taxi nous dépose donc sur le perron de l’hôtel qui dispose d’un lobby d’accueil spécialement dédié aux arrivées en bateau. La façade est orientée sur une petite placette. On repère aussi le pont San Moisè qui mène à la place Saint-Marc en seulement trois minutes. Emplacement idéal donc. Difficile d’être plus au coeur de la Sérénissime ! Pourtant, une fois à l’intérieur, tout est calme.
Comme à la maison
L’accueil est très chaleureux. Le responsable de la réception nous installe dans un petit coin salon pour enregistrer notre arrivée. Les lustres en cristal et les meubles d’époque s’harmonisent plutôt bien avec des touches contemporaines. l’ensemble crée une atmosphère classique, et très actuelle à la fois. Les tissus damassés et les œuvres d’art disséminées dans ces espaces communs ajoutent une note de sophistication. La suite n°13 nous est attribuée. On nous y guide car la physionomie de cet hôtel n’est pas évidente au premier abord. Il occupe trois édifices voisins, tous reliés par des couloirs biscornus et des volées d’escaliers. Mais nous nous y ferons vite. Notre suite est grande, divisée en deux parties situées de part et d’autre d’une belle terrasse extérieure. Elle dispose d’une salle d’eau à la robinetterie de cristal, mais aussi d’une salle de bains en terrazzo seminato vénitien, d’un dressing séparé, et d’un petit salon qui donne sur une autre terrasse extérieure, un peu secrète. Elle est un refuge d’une tranquillité infinie, pourtant si proche d’artères très fréquentées de la ville.Il Piccolo, la table du Violino d’Oro
Les matins de notre séjour, nous descendons au restaurant de l’hôtel. Il Piccolo sert les petits déjeuners aux clients, à base de pâtisseries traditionnelles, de fruits et de plats à la commande. Durant le reste de la journée, le restaurant est ouvert pour siroter des cocktails, pour déguster des tapas vénitiens baptisés « cicchetti », mais aussi pour le déjeuner et le dîner. Les chefs Antonio Lussu et Ruslan Khuda y délivrent à quatre mains une cuisine principalement basée sur la verdure et sur des produits de saison. Mieux vaut d’ailleurs réserver car cet espace si cosy et charmant ne compte que neuf tables, toutes éclairées par la lumière naturelle du Campo Barozzi voisin.
Il flotte, dans les couloirs et les chambres du Violino d’Oro, une réelle atmosphère de palazzo vénitien à l’ancienne. On descend dans ce boutique-hôtel de 32 chambres, comme on s’installerait dans une maison. À ceci près que cette maison est membre des Leading Hotels of the World et arbore cinq étoiles. -
SOFITEL Cotonou Marina
Le voilà enfin, dressé fièrement à deux pas de l’aéroport international, dans un parc de 29 hectares, face au golfe de Guinée ! Le Sofitel Cotonou Marina a ouvert ses portes fin 2024. C’est désormais la nouvelle référence de l’hôtellerie de luxe au Bénin. C’est même le fer de lance du groupe Accor dans toute l’Afrique de l’Ouest. Le premier cinq étoiles du pays marie avec élégance l’art de vivre à la française et les richesses culturelles béninoises. Dès l’arrivée, la clarté du lobby d’accueil impressione. Sur les divers pans d’une sorte de bibliothèque verticale géante, des sculptures contemporaines inspirées des masques Guèlèdé côtoient de grandes œuvres peintes par des artistes locaux. Ces œuvres et les 150 autres disséminées dans tout l’établissement illustrent le « Cultural Link » qu’Accor met en place dans chacun des hôtels de la marque Sofitel. Des motifs végétaux ornent les murs d’un blanc éclatant. Partout, des matériaux nobles – bois précieux d’iroko, pierre latéritique, bronze – dialoguent harmonieusement avec les lignes épurées d’un design contemporain.
Des chambres avec vues
Les 198 chambres, dont 14 suites et 5 suites duplex avec piscine privée, sont orientées sur la mer ou sur la ville. La notre est la n°335. La décoration puise dans un répertoire chromatique inspiré des tissus locaux : ocres profonds, indigos intenses et terracotta chaleureux. Nous aimons surtout la terrasse extérieure avec vue sur la ville. Quant à la literie Sofitel MyBed, elle continue de faire ses preuves en matière d’onctuosité et de confort. Les salles de bain en marbre, équipées de produits Diptyque, complètent notre expérience sensorielle. À l’extérieur, la grande piscine de 50 mètres est le joyau de l’établissement. Bordée de palmiers royaux, elle invite à une immersion dans un écrin de verdure luxuriante typiquement africaine.
Les quatre tables du Sofitel Cotonou Marina
Côté gastronomie, l’hôtel frappe fort avec « L’Ami ». La cheffe étoilée Georgiana Viou, béninoise reconnue sur la scène culinaire de l’Hexagone, dirige ce premier restaurant. Elle propose une cuisine fusion où les produits du terroir béninois – poissons de lagune, crabes, épices locales – rencontrent les techniques gastronomiques françaises. Le « Vivo » aligne plutôt une carte internationale. Et puis le « Byblos » est clairement orienté vers l’Asie. Mais nous avons surtout aimé le grand bar central du lobby baigné de lumière. Le restaurant « Corniche » aussi, installé au bord de la piscine, avec sa cuisine méditerranéenne assez réussie.
Un refuge de bien-être
Avec son spa Sofitel, son centre de fitness ultramoderne et ses salles de conférence équipées des dernières technologies, le Sofitel Cotonou est la nouvelle adresse incontournable pour les voyageurs d’affaires. Mais grâce à son kids club, l’hôtel est tout autant indiqué pour les curieux ayant envie de découvrir les richesses du Bénin, en s’octroyant quelques nuits dans ce refuge haut de gamme de la capitale, dressé au bord de la mer.
-
Le Domaine de Verchant
Le Domaine de Verchant est une propriété du XVIe siècle. Elle connaît une spectaculaire métamorphose depuis son acquisition en 2002 par Chantal et Pierre Mestre. Ces derniers ont orchestré une renaissance méticuleuse de ce lieu chargé d’histoire. Ils l’ont transformé en un établissement 5 étoiles Relais & Châteaux à qui le Michelin a même attribué une prestigieuse Clé. L’ancienne demeure seigneuriale a été entièrement restaurée selon les règles de l’art. Elle marie avec audace architecture d’époque et design contemporain. Le domaine de Verchant promet une nouvelle métamorphose ce printemps avec un agrandissement de 25 chambres et suites supplémentaires de 42 à 88m2, ayant des terrasses ouvertes sur la nature. Les espaces ont été repensés pour mieux faire rentrer de la lumière naturelle. Il existe aussi désormais une suite présidentielle de 300m2. Elle promet un séjour grandiose aux hôtes de ce belle adresse confidentielle qui incarne parfaitement la renaissance de l’art de vivre languedocien dans un cadre historique réinventé.
Photos DR
-
L’Afrique du Sud, une destination durable
Rares sont les pays où la nature occupe une telle place. En Afrique du Sud les montagnes, les canyons, les plages et le bush créent des paysages grandioses pleins d’animaux sauvages qui ramènent chaque visiteur à l’état de spectateur ébahi. Facile donc de faire un voyage durable dans un décor si brut. C’est le cas aussi en ville, à Cape Town par exemple, où un tourisme responsable et de proximité est entrain de naître.
par Lucas Lahargoue
Cape Town, porte d’entrée de l’Afrique du Sud
Nichée entre l’océan Atlantique et la majestueuse montagne de la Table, Cape Town est souvent citée comme l’une des plus belles villes du monde. Son dynamisme culturel et son cadre naturel spectaculaire en font une destination prisée des voyageurs en quête d’expériences inoubliables. Au-delà de son célèbre front de mer et de ses vignobles renommés, la ville incarne aussi un engagement fort envers le tourisme durable. Des initiatives comme la protection de la réserve naturelle du Cap de Bonne-Espérance, l’adoption d’énergies renouvelables ou la préservation de la drôle de colonie de manchots de Boulders Beach témoignent de cette volonté de concilier attractivité touristique et respect de l’environnement. Mais Cape Town est surtout de plus en plus ouverte à la rencontre avec ses habitants, prêts à accueillir le monde à leur table. Ce tourisme de proximité recrée du lien dans une grande ville où les inégalités demandent encore à n’être qu’adoucies.
Un engagement fort pour un tourisme durableAu-delà de ses grandes villes, l’Afrique du Sud est un territoire où la nature règne. Le pays compte 21 parcs nationaux et d’innombrables réserves naturelles. Il a su faire de la conservation une priorité. Parmi les sites les plus emblématiques, le parc national Addo Elephant veille à la préservation des éléphants tandis que la réserve privée Samara Karoo travaille à la sauvegarde des guépards, une espèce aussi menacée. L’expérience immersive du safari à pied est proposée à Samara Karoo. Elle illustre parfaitement cette volonté d’offrir un tourisme plus respectueux, et moins impactant. Accompagnés de guides locaux qui connaissent le terrain comme leur poche, les voyageurs découvrent la faune dans son habitat naturel tout en apprenant à décrypter les signes du bush. Ce mode de safari limite l’empreinte carbone et favorise une connexion authentique avec la nature.
Un paradis entre terre et océansAvec près de 3 000 km de côtes bordées par l’océan Atlantique et l’océan Indien, l’Afrique du Sud offre une biodiversité marine exceptionnelle. La lagune de Langebaan, située au nord de Cape Town, est un havre de paix pour les amateurs d’activités nautiques. Kitesurf ou kayak de mer sur les eaux cristallines permettent d’explorer un écosystème plein d’otaries et d’oiseaux marins. Le pays ne se contente pas de proposer des activités en pleine nature mais il s’engage également dans leur protection. L’Afrique du Sud compte par exemple 48 plages labellisées Pavillon Bleu, garantissant une qualité environnementale exemplaire.
L’Afrique du Sud, une aventure unique
À travers toutes ces initiatives, le pays prouve qu’il est possible de concilier tourisme et développement durable. En adoptant des pratiques responsables et en mettant en avant sa biodiversité exceptionnelle, l’Afrique du Sud invite les voyageurs à vivre une aventure unique, tout en participant à la préservation de son patrimoine naturel et culturel.
Y aller
Air France vole trois fois par semaine entre Paris CDG et Cape Town, à partir de 824€ TTC pour un A/R. Sinon, des vols directs existent quotidiennement entre Paris CDG et Johannesburg, à partir de 683€ TTC A/R. Il est ensuite nécessaire de prendre un vol intérieur pour relier Cape Town.
www.airfrance.frFormalités
Pas besoin de VISA pour les ressortissants français pour rentrer en Afrique du Sud. Une autorisation de séjour de trois mois est délivrée sur votre passeport à l’arrivée sur le territoire. Ce même passeport doit être valable minimum un mois après la date du retour et comporter deux pages vierges.Monnaie
Le Rand Sud-Africain (1 euro = 20 ZAR)Se Renseigner
Office de Tourisme de l’Afrique du Sud
www.southafrica.net
Facebook + InstagramAvec qui y aller
L’agence Cercle des Voyages propose un autotour haut de gamme de 13 jours qui reprend une bonne partie des sites que nous évoquons dans notre reportage. Ce circuit s’intitule « Luxe sauvage dans l’Eastern Cape ». L’itinéraire commence à Port Elizabeth, puis file vers la réserve privée Amakhala, avant de continuer vers l’autre magnifique réserve privée de Samara Karoo. Le voyage vire ensuite vers l’ouest en rejoignant progressivement la vallée des vins, avec une halte à Franschhoek. Les deux derniers jours sont consacrés à Cape Town. Compter entre 4800 et 6400€ par personne en fonction de la période.
Plus d’infos sur cercledesvoyages.com ou au 01.40.15.15.13. -
Nouvelle suite Air France « La Première »
Air France franchit une nouvelle étape dans le luxe aérien. La compagnie présente une version repensée de sa cabine La Première. Fruit de trois années de travail, ce projet renforce la stratégie haut de gamme d’Air France. L’expérience est exclusive et personnalisée, tant au sol qu’en vol. Avec seulement quatre suites par avion et un design d’exception, Air France vise l’excellence.
Un confort inégalé à bord de La Première
La nouvelle suite La Première équipe les Boeing 777-300ER. Chaque espace privatif mesure 3,5 mètres carrés et possède cinq hublots. Cette conception offre une luminosité exceptionnelle. Le siège modulable se transforme en lit de deux mètres pour un repos optimal. Des rideaux épais et une cloison pleine hauteur assurent une isolation parfaite. Les finitions en cuir pleine fleur et laine moelleuse ajoutent une touche d’élégance.Côté technologie, chaque passager dispose de deux écrans 4K de 32 pouces. Un système de divertissement personnalisé et une connectivité Wi-Fi très haut débit complètent l’offre. Ce service est déployé progressivement d’ici à l’été 2025, d’abord sur les vols vers New York. L’expérience en vol devient plus immersive et confortable que jamais.
Une gastronomie raffinée et un service sur-mesure
La restauration à bord est signée par des chefs triplement étoilés comme Anne-Sophie Pic, Emmanuel Renaut et Arnaud Lallement. Chaque menu est conçu avec des produits frais et de saison. La carte des vins et champagnes, orchestrée par Xavier Thuizat, met en avant les plus grands crus français.
Avant le décollage, les passagers La Première profitent également d’un accueil privatif au salon dédié de Paris-Charles de Gaulle. Conçu par l’architecte Didier Lefort, cet espace offre un cadre exclusif. Un service de conciergerie assure un embarquement en toute discrétion. Une Porsche Cayenne hybride permet d’effectuer les transferts.Air France réaffirme son engagement vers l’excellence et l’art du voyage à la française. Avec cette nouvelle offre, la compagnie entend conquérir les voyageurs en quête d’une expérience unique et ultra-premium.
–
airfrance.fr
-
Me Barcelona + Me Sitges
Difficile de faire plus central. Le Me Barcelona se dresse sur l’élégant Passeig de Gràcia depuis fin 2021. Nous sommes en plein coeur de l’agglomération barcelonaise, à deux pas de la Place de Catalogne et des Ramblas. Sur 14 étages, le groupe Meliá a voulu faire de l’établissement une vitrine du design catalan. Patricia Urquiola ou Jaime Hayon ont pensé certaines pièces. Les 164 chambres sont lumineuses, aux tons neutres, et on y trouve des pièces remarquables comme ces bouteilles en verre fabriquées par Josep Ma Jujol, ou ces tables signées Oscar Tusquets. La décoration épurée invite au repos. L’hôtel a aussi un NURE spa dans lequel les soins sont administrés avec des produits bio et végan.Jardin urbain en terrasse
Mais si l’on vient à Barcelone c’est aussi pour bien manger. Les trois restaurants offrent trois expériences très variées. Le Terrenal est axé sur une gastronomie saine. Il allie des saveurs catalanes à des goûts marocains. Le Fasto est plutôt d’inspiration italienne. Quant au Luma, c’est plutôt un bar à cocktails qui utilise des ingrédients bio. Certains sont d’ailleurs cueillis dans le jardin urbain sur la terrasse de l’hôtel. En parlant de terrasse, là est le coup de coeur de notre séjour au ME Barcelona. Au sommet de l’édifice, un magnifique rooftop avec piscine permet de se tremper en admirant les toits de la ville ; un belvédère urbain fantastique pour profiter des lumières du soir sur la capitale catalane.
Deux hôtels du groupe Meliá en un week-end
Pour compléter votre passage au ME Barcelona, le ME Sitges Terramar est une bonne option. Les deux hôtels du groupe Meliá ne sont qu’à 40km de distance, soit environ trente minutes de route. Après une ou deux nuits en ville, direction le littoral pour une session détente exclusive au bord de la Méditerranée. Les deux hôtels sont très complémentaires et vous assurent un séjour parfaitement équilibré.
Photos: DR Melia
-
Splendide Royal Lugano
Cet hôtel, c’est un morceau d’Histoire. Les racines du Splendide Royal Lugano remontent à l’époque de l’inauguration du St-Gotthard. Ce tunnel a relié pour la première fois le nord au sud de l’Europe, via les Alpes. L’entrepreneur Riccardo Fedele rachète une belle villa cise au bord du lac de Lugano. Il la transforme alors en hôtel en 1887. Depuis ce temps là, le Splendide Royal Lugano n’a cessé de voir défiler des vedettes, de Sophia Loren à Ray Charles, en passant par Romy Schneider ou Luciano Pavarotti. Mais en ce jour de novembre 2023, les vedettes, c’est nous.
Un palace style Belle Epoque
Le vaste lobby d’entrée s’ouvre sous nos pas. On aperçoit déjà le long corridor du rez-de-chaussée qui traverse tout l’hôtel. On s’imprègne du style Belle Epoque qui ressort des parties communes. Une fois dans la chambre 102, tout resplendit. Le mobilier ancien, le lustre éclatant, les rideaux tombant et les taies d’oreillers floquées aux armes de l’hôtel respirent les charmes d’un grand palace à l’ancienne. Une fois dans nos peignoirs très enveloppants, direction le spa. Voilà certainement le seul recoin de l’hôtel qui a succombé aux sirènes de la modernité ; mais une modernité douce. Une longue piscine occupe un bâtiment récent orienté sur le lac. Puis au sous-sol un sauna et un hammam permettent de nous réchauffer le corps et l’esprit lors de ce jours de novembre maussade.Une table de haute volée
Après une longue promenade dans la ville de Lugano, nous rejoignons l’hôtel le soir en longeant les rives si romantiques de ce beau lac alpin. La Veranda nous attend. Le restaurant « à la carte » de l’hôtel offre une vue sur les lumières de la nuit qui scintillent sur le lac. Et ça scintille aussi dans nos verres, remplis de Mendrisio, ces vins rouges ou blancs originaires d’un vignoble voisin. Ils accompagnent à merveille un carpaccio de bœuf aux graines de moutarde et à la truffe, mais aussi les lasagnes au ragoût de veau blanc ou les côtes d’agneau et potiron glacé qui défilent dans nos assiettes. Une bon moment de gastronomie classique à tendance méditerranéenne, dans ce restaurant raffiné. C’est l’expérience qui clot à merveille notre séjour dans ce vieux navire de la grande hôtellerie suisse, membre des Leading Hotels of the World depuis 1962.
Lucas Lahargoue
Photos: DR Splendide Royal Lugano
-
Leven, nouvelle table levantine
Aller simple pour l’Orient ! On entre chez Leven comme on pénètre dans un marché d’Amman ou d’Istanbul. Ce nouveau restaurant de la rue Montmartre plonge ses hôtes dans une atmosphère moyen-orientale contemporaine. Des bacs de légumes trônent derrière la porte d’entrée, et de légers voilages assez élégants habillent les plafonds pour une immersion totale. Le soir, l’ambiance est tamisée, sur fond de musique éclectique, principalement issue des rives sud de la Méditerranée.Une cuisine du Levant
Leven invite ses convives à explorer la cuisine kurde et levantine. Fondé par Victor Yasar, rejoint ensuite par Léon Desarmegnin, et la cheffe Or Bintan, ce nouvel écrin gastronomique mêle des souvenirs d’enfance et de la créativité. A l’heure du déjeuner, des dürüms maison (poulet au zaatar, poisson grillé, agneau, végétarien…) et des mezze sont à la carte. Le soir, le menu se compose d’assiettes à partager. Il y a ce chou pointu grillé au barbecue, avec tahini, mélasse de dattes et graines de courges. Nous avons aussi aimé l’onglet de bœuf lui aussi grillé, accompagné d’aïoli urfa et de gremolata. Un dîner chez Leven c’est un voyage au Moyen-Orient sans quitter la capitale. Une table colorée, qui compte bien essaimer dans Paris dans les mois ou les années à venir!
Lucas Lahargoue
. 
Photos: Léo Kharfan
-
Marty Hotel
Bientôt deux ans ! Le Marty Hotel a ouvert ses portes en avril 2023. Quelques mois plus tard, il s’est fait une place sur la carte des lieux de vie à Mériadeck. Situé à l’arrière du quartier d’affaires, Il occupe un immeuble discret de la rue Georges Bonnac. Nous y arrivons par le tramway A qui marque un arrêt à quelques mètres seulement.
De la Lumière et du Street Art
La réceptions du Marty Hotel nous paraît grande et lumineuse. Même constat dans le salon qui lui fait face, baigné de lumière grâce aux baies vitrées orientées sur la rue. Une chose se remarque de suite : l’omniprésence du street-art. Dès nos premiers pas dans l’hôtel nous apercevons des œuvres qui habillent les murs. Sur les tables du bar, des catalogues sont éparpillés. C’est le registre des œuvres présentes dans l’hôtel, choisies par l’Artillerie, une galerie spécialisée dans la promotion d’artistes et la mise en valeur d’espaces. Les toiles ou sculptures disséminées ici sont toutes à vendre et font de l’hôtel un incubateur d’art urbain. Le reste de la déco mêle des bois anciens comme le desk de réception, ou des pièces d’inspiration plus industrielle. On aime surtout le long bar, ses hautes chaises et ses tables de café aussi, le tout irrigué de nombreuses couleurs vives.Pas de restaurant mais de jolies chambres
L’hôtel n’a pas de restaurant mais sert des petits déjeuners frais et gourmands en partie concoctés par Maison Lamour, une boulangerie déjà sacrée comme la meilleure de France. Le soir, avant de sortir en ville, nous sirotons un cocktail dans ce cadre moderne qui donne un coup de fouet à l’hôtellerie bordelaise. Après le dîner, nous rentrons au Marty pour une nuit douce dans notre chambre. La 305 est petite mais très fonctionnelle, joliment décorée de luminaires très contemporains, et de dessins épurés. Un cocon feutré, dans cet hôtel membre de la Tapestry Collection du groupe Hilton, idéal pour un séjour urbain tout près du coeur battant de Bordeaux.
Lucas Lahargoue
Photos: Nicolas Anetson