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Auteur/autrice : lucas
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Fairmont Tazi Palace
Bienvenue au Palais, le Fairmont Tazi Palace ! Il fut un temps où cet édifice était la résidence d’un représentant du roi du Maroc. Abîmé et tombé en désuétude, il a été racheté. puis transformé en hôtel. Il a ouvert ses portes cet hiver, sous le pavillon Fairmont, l’une des marques haut de gamme du groupe Accor.
Dès nos premiers pas dans le magnifique hall d’entrée, nous nous sentons vite imprégnés d’une atmosphère très Mille et une nuits. Le cabinet d’architectes en charge de la rénovation a voulu faire de l’endroit un grand palais contemporain. Il y a distillé un peu partout des touches ne nous faisant pas oublier que nous sommes au Maroc. C’est le cas par exemple dans notre suite, la n°607. Elle a des allures de chambre orientale avec une salle de bain en marbre, des lampes de chevet dorées et ajourées… ou encore un cadre de lit en bois et tissu décoré d’arabesques bleutées. Il y a aussi la terrasse, où l’on s’installe à l’ombre des arches de style arabo-andalou. Lieu idéal pour admirer le soleil se coucher en écoutant le chant du muezzin.
Surplomber Tanger
Partout dans l’hôtel les vues sont splendides. L’édifice est érigé sur une colline qui surplombe Tanger. La grande terrasse centrale est évidemment la plus belle, avec sa grande piscine d’où l’on peut nager quelques brasses en observant toute la ville. Mais l’une des expériences à retenir de ce Fairmont flambant neuf est son offre gastronomique. Pas moins de quatre bars et trois restaurants sont répartis dans l’hôtel. Le bar Origin a notre préférence pour son atmosphère feutrée. Elle donne envie de siroter un cocktail au whisky sur de hauts fauteuils en cuir. Puis lorsqu’il est temps de passer à table, nous alternons. Le restaurant du spa est idéal pour déguster des plats bios et équilibrés comme ce poulet en croûte de noix ou ce bar aux carottes, clémentines et curry. Une cuisine digeste et savoureuse, parfaite après un massage dans l’une des dix salles de soin de la maison.
Des mets sourcés et variés
À l’heure du dîner, le choix se porte entre le restaurant Crudo, qui sert des ceviches ou autres tartares influencés par la Méditerranée, ou le Parisa, une table d’inspiration persane à l’atmosphère tamisée. Quoi que l’on choisisse, les plats sont concoctés par la brigade de Chris Blake. L’australien était chef de la Mamounia à Marrakech, avant de s’installer ici à Tanger. Il aime sourcer ses produits de manière responsable et diversifier sa cuisine. Le voilà aussi à l’aise avec des spécialités marocaines qu’européennes ou iraniennes. De quoi offrir un bel éventail gustatif aux hôtes qui passent plusieurs jours sur ces hauteurs de la ville blanche.
Lucas Lahargoue.
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www.fairmont.fr/tangier/



Copyright: Mehdi Triqi
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Partir léger
Partir léger, c’est l’histoire d’un voyage. En août 2019, Pierre Ducrozet s’envole pour une longue errance en Asie. Du Népal à l’Indonésie, l’écrivain voyage à travers une poignée de pays très différents les uns des autres.
Au cours de son périple, il envoie des « cartes postales » au journal Libération, qui les publie deux fois par mois jusqu’en juillet 2020. À travers ces pages, on suit le cheminement d’un homme qui doute. Il remet en question l’idée d’encore voyager à notre époque, s’interroge sur notre rapport à l’environnement… Mais qui finalement fonce, car l’attrait de l’ailleurs est plus fort que tout. À Calcutta, il colle ses impressions à celles d’Henri Michaux, qui parcourut l’Inde en 1931 et 1932. Au Sri Lanka, il évoque ses rencontres avec Priya, un restaurateur courageux, ou avec Fazal qui lui raconte l’histoire de la ville de Galle. Au Japon ensuite, il décrit les fleurs roses des cerisiers qui commencent à s’ouvrir, tandis que les frontières commencent à se fermer à cause du virus qui se répand… Puis vient le temps du retour en Europe, en avril 2020, dans une planète à l’arrêt presque complet.
Au fil des chroniques, on voit l’Asie sous le regard d’un homme qui se pose des questions autant qu’il s’émerveille. Grâce à une écriture souvent fluide, parfois saccadée, mais toujours poétique, on apprend un peu mieux ce que c’est que de partir léger.
LL.
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Partir léger, par Pierre Ducrozet
(Ed. Actes Sud, collection BABEL) 5,80 euros.
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Le marabout, la perruche et le singe
Pierre Loti a vu le Monde. Dans ses voyages, il a rencontré des hommes, mais aussi des animaux. Ce livre dont le titre pourrait être celui d’une fable exotique est une anthologie. Alain Quella-Villégier a concocté un tour du monde animalier. Professeur, historien, spécialiste des récits d’exploration, il a compilé tout un tas de textes dans lesquels Pierre Loti parle d’animaux particuliers qu’il a croisé lors de ses aventures. Ça commence par un phoque « bien dodu et luisant comme une agate polie » croisé par l’auteur lors d’un mouillage près du Cap Horn en Patagonie. Plus loin vient un texte sur les crocodiles de Guinée daté de 1873-1874 lors d’un séjour sénégalais. Et puis des chauves-souris, un vieux cheval, un chat miteux ou encore les écureuils de Central Park. On plonge facilement dans cet original bestiaire littéraire. Il nous emmène en voyage partout dans le monde dans les pas de Pierre Loti pour qui les animaux ont fait partie de toute sa vie. LL.
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Le marabout, la perruche et le singe, Tour du monde animalier, par Pierre Loti.
(Ed. Actes Sud) 21,80 eurosPhoto: Felipe Castellari

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Nos traversées
Marie est française. Benoit est québécois. Ce sont les personnages principaux de Nos traversées et un hasard le plus complet les fait se rencontrer, un jour d’été, en Normandie. L’amour naît, leur histoire se crée et le couple tient bon malgré un principal problème : cet océan qui les sépare.
Ce livre frais, souvent joyeux et parfois amusant raconte comment le couple vit malgré 5500 km de distance. Ils racontent leur vie à deux, ensemble ou séparément, d’un côté et de l’autre de l’Atlantique. Mais au fil de leurs aventures, on lève surtout le voile sur Paris et Montréal. Ils nous embarquent dans les rues de Montmartre, à un spectacle au Petit Palais, ou dans les pas de Leonard Cohen à Westmount. Mieux encore, au fil des pages, ils nous donnent une ribambelle de bonnes adresses qu’ils aiment, qu’ils fréquentent dans les deux villes, à deux ou avec des amis. Ce livre n’est pas un guide de voyage, mais une sorte de carnet de couple dans lequel on a tous des petites choses à prendre. C’est surtout un ouvrage pas prétentieux et qui peut donner de l’espoir à tous les couples pour qui la distance est un poids.
LL.
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Nos traversées, par Marie Sanson et Benoit Roberge
(Les éditions de l’Homme) 18,90 euros
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Le Loiret en bateau
Parce que les vacances en France ont la cote, nous avons testé un moyen original de parcourir les campagnes de l’Hexagone. Grâce à Locaboat, nous avons embarqué un week-end sur une pénichette pour découvrir le Loiret en bateau. Récit et impressions sur un mode de voyage encore méconnu, mais qui a de plus en plus de succès.
Texte & Photos : Lucas Lahargoue

Notre expérience commence à Briare. Après seulement deux heures de route depuis Paris, nous arrivons dans cette bourgade tranquille du Loiret posée entre champs et forêts. Briare est un carrefour fluvial important en plein centre de la France. Le canal éponyme permet de relier la Loire à la Seine sur 54 km depuis 1642 ! C’est même l’un des plus anciens canaux de France.
Plus tard, en 1838, un second canal est inauguré. Celui-ci descend de Digoin en Bourgogne, et longe le cours de la Loire jusqu’à Briare. C’est lui que nous allons remonter, lentement, au rythme de notre pénichette. Nous montons à bord au niveau de la base Locaboat, située à quelques rues du centre-ville, sur un vaste plan d’eau. L’endroit est idéal pour s’exercer et tenter quelques manœuvres. Ce type de bateau est sans permis mais son pilotage nécessite un peu d’adaptation au début. Une fois l’engin bien pris en main, nous filons vers le nord. Il faut d’abord traverser Briare et son petit port de plaisance pour remonter la rivière Trézéé sur quelques kilomètres. Plus on s’éloigne de la ville, plus le silence prend de la place. Le cours d’eau se faufile dans un décor boisé jusqu’à l’écluse de la Cognardière. Commence alors le canal Latéral à la Loire.
Voguer dans la campagne
Il fut un temps où il était nécessaire de traverser la Loire pour atteindre le canal latéral. Depuis 1896, un magnifique pont-canal enjambe le fleuve et facilite la navigation. Long de 662 mètres et large de 11,5 mètres, il est signé de l’architecte Léonce-Abel Mazoyer et fut déclaré d’utilité publique. Il était même le plus long au monde jusqu’à ce qu’un second ouvrage de ce type, plus long, ne soit inauguré en 2003 en Allemagne. Une fois traversé ce monument historique, notre pénichette poursuit sa route en glissant lentement sur les eaux impassibles. Le décor se dépouille progressivement.
Nous faisons halte en pleine nature pour un pique-nique improvisé sur notre terrasse panoramique avec les victuailles que nous avons emmenées ; du melon dans les assiettes, du rosé dans les verres, nous respirons à pleins poumons les charmes de la campagne française en été. En continuant notre route vers le sud, on croise le petit port de Châtillon-sur-Loire. Les écluses s’enchainent. Elles sont 37 disséminées sur les 196 km du canal latéral à la Loire. Beaucoup sont automatiques et actionnées par des mécanismes électroniques. D’autres sont encore manuelles et des éclusiers sont toujours là pour tourner les manivelles, comme dans l’ancien temps. Inutile d’être pressé lorsqu’on navigue sur un canal ! Voilà un bel exemple de « Slow Tourism ». L’art de visiter, de se promener en prenant tout son temps.

INFOS PRATIQUES
Y aller :
Le canal latéral à la Loire traverse plusieurs départements, de la Saône-et-Loire au Loiret. La portion que nous avons parcourue est à moins de 200 km de Paris. Il faut moins de 2 h de route sur l’A77 pour rejoindre Briare depuis la Capitale.Avec qui y aller :
Locaboat est le spécialiste des croisières fluviales depuis 1977. La société a une flotte de 380 bateaux sans permis et plusieurs bases sur les canaux de France. L’une d’entre elles est à Briare. Les tarifs correspondent au prix de location d’une embarcation, peu importe le nombre d’occupants à bord. Compter à partir de 945 € la semaine, ou à partir de 200€ pour un week-end seulement. Tous les tarifs sont indiqués sur le site internet. Ils évoluent en fonction de la taille du bateau et de la période choisie. Nombreuses offres sont valables en ce moment, pour 2020 et 2021.
locaboat.comTechnique: Les pénichettes Locaboat :
Plusieurs modèles de bateaux sont disponibles chez Locaboat. Le plus petit mesure 9,30m. Il contient une cabine et un lit simple. C’est un bateau idéal pour un couple. D’autres modèles comme celui sur lequel nous étions sont plus grands. Il peuvent disposer de trois cabines et donc accueillir jusqu’à 12 personnes. Le modèle Flying Bridge par exemple a l’avantage d’avoir un poste de pilotage à l’intérieur, et un second à l’extérieur pour pouvoir conduire au grand air. Nous avons aimé aussi sa terrasse qui permet de profiter du soleil et des paysages, ainsi que de déjeuner et dîner au grand air si la météo le permet. Aussi, ce grand modèle possède un propulseur d’étrave qui facilite énormément la navigation, notamment dans les virages et dans les écluses.À lire
La France au fil de l’eau / Guide du tourisme Fluvial, Petit Futé 2019/2020 -

AlmaLusa Comporta
« Les Hamptons de l’Europe ». Voilà comment on nous vend les paysages de l’Alentejo, au sud de Lisbonne. À voir cette région de plus près, elle ressemble davantage à notre forêt des Landes qu’à Long Island. Une grosse heure de route nous suffit pour rallier Comporta depuis la capitale portugaise. À l’approche du village branché, nous traversons des hectares de forêt de pins qui poussent sur un terrain sableux, annonçant déjà la proximité avec l’Océan. Le nouvel hôtel AlmaLusa est rapidement visible, sous son enveloppe blanche aux touches de bois clair. C’est le seul hôtel du village ! Dès le bâtiment d’accueil se dégage une atmosphère très détendue, grâce à un mobilier de bois, de fibres ou de rotin qui rend hommage aux paysages de la région restés encore très nature. Notre suite est la n°1. Elle respire aussi cette ambiance bohème chic grâce à des tonalités douces qui se fondent avec l’environnement local. On y trouve une kitchenette, idéale pour les longs séjours de vacances, et une terrasse extérieure où passer des soirées au calme quand la chaleur du jour retombe. Le reste de l’hôtel s’articule en deux bâtiment dessinés en V, au creux duquel se déploie une vaste terrasse extérieure et une piscine. On y barbotte en cas de flemme de pousser jusqu’à la plage. Il n’y a que deux kilomètres à parcourir depuis l’hôtel pour avoir les pieds dans le sable et se baigner au soleil couchant dans les vagues de l’Atlantique. Sinon, le coucher de soleil s’apprécie aussi depuis le rooftop. L’AlmaLusa est surmonté d’une magnifique terrasse panoramique qui offre une vue à 360° sur le village d’un côté et sur les rizières de l’autre. Depuis ce belvédère on peut simplement siroter des cocktails en attendant que la nuit tombe, ou alors se restaurer au grand air. Miguel Lopes a travaillé l’offre culinaire de l’hôtel. Ce jeune chef de 29 ans a créé des tapas et des plats légers, à partager, qui représentent la gastronomie locale. Huitres de Sado au citron, planches de fromages de l’Alentejo, beignets de calamars à la coriandre… la carte n’aligne que des snacks, mais tous sont joliment faits à partir de produits de saison, sélectionnés chez des producteurs vertueux. Un argument de plus dans la démarche durable que cherche à suivre l’hôtel. Une approche indispensable dans cette région de plus en plus fréquentée mais qui réussit encore à garder son aspect presque sauvage.
Lucas Lahargoue
www.almalusahotels.com/comporta/

Y aller
La compagnie nationale TAP Air Portugal opère sept rotations quotidiennes entre Paris et Lisbonne. Compter 2h30 de vol. Les prix varient autour de 150€ l’aller-retour. Il existe aussi des vols directs depuis Marseille, Toulouse, Lyon ou Nice.
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Soul of Venise
Il en existe des guides sur Venise ; et des tonnes même. Celui-ci a de différent qu’il ne cherche pas à tout montrer. Servane Giol et Thomas Jonglez disent avoir testé mille lieux et en avoir sélectionné 30. Exit les tours en gondoles ou les visites du Palais des Doges à la queue leu-leu. Les deux auteurs sont plutôt allés chercher ces petites expériences qui permettent de vivre un séjour à Venise un peu différent, loin des foules. On y apprend comment rentrer dans la Basilique St-Marc après la fermeture, comment dormir dans une chambre qui abrite une fresque de Tiepolo ou comment…marcher sur l’eau, si si ! Page 95 ! Pas de grandes tirades, les textes sont courts, les photos réussies et le guide léger. De quoi pimenter votre prochain week-end dans la plus belle ville du monde.
Soul of Venise, par Servane Giol & Thomas Jonglez (Ed. Jonglez) 14,95€

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Road Trip sur le littoral du Cotentin
C’est l’histoire d’une aventure. Celle de deux jeunes filles en marinière qui ont parcouru les 360 kilomètres du littoral du Cotentin dans une jolie petite Fiat nuova 500 portant sur ses flancs le numéro du département de la Manche. Claire Larquemain est celle qui a écrit les textes. Originaire de Cherbourg et chargée de la promotion touristique de son département depuis plus de 15 ans, elle en connait évidemment tous les recoins, et toutes les histoires. Alice Bertrand y a ajouté ses photos, dans lesquelles elle a fait ressortir le côté sauvage du Cotentin. Le tout donne un ouvrage conséquent, précis, bourré d’infos sur cette portion de côte normandes qui va de la Baie des Veys au Mont-Saint-Michel. Une véritable invitation à prendre la route dans les traces de ce duo féminin, pour la plus belle des micro-aventures.
Road Trip sur le littoral du Cotentin, par Claire Larquemain & Alice Bertrand (Bid Red Editions) 35€

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Surf autour du Monde
Chacun sa bible. Désormais les surfers ont la leur. Les éditions Lonely Planet viennent de publier ce magnifique ouvrage qui ressente les plus belles vagues de notre planète. On découvre qu’il y a une superbe droite qui déferle à l’embouchure de la rivière Bioko en Guinée Equatoriale, que la mythique vague de Mundaka au Pays Basque est capricieuse et que les plus beaux tubes du Brésil se forment sur l’île de Fernando de Noronha en plein hiver, quand l’eau est chaude. Sur plus de 300 pages tout la planète y passe, des spots connus de Californie ou d’Australie en passant par des pépites secrètes à Madagascar par exemple. De quoi donner de l’inspiration aux surfeurs qui français qui en ont marre de glisser à la maison après cette année sous Covid.
Surf autour du Monde (Ed. Lonely Planet) 24,90€

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L’année des Deux Dames
C’est l’histoire de quatre femmes. Il y a d’abord Odette du Puigaudeau, styliste et reporter, puis Marion Sénones, journaliste et dessinatrice. Toutes deux s’aiment, et laissent l’Occident derrière elles en décembre 1933 pour une traversée du Sahara à dos de chameau. A cette époque, les blancs qui parcourent ces contrées arides de l’Afrique du nord se comptent sur les doigts d’une main, à tel point que là-bas, en Mauritanie, on se souvient de 1934 comme « l’année des deux dames ». En 2019, les journalistes Catherine Faye et Marine Sanclemente prennent elles aussi la poudre d’escampette pour marcher dans les pas de leurs deux héroïnes et tenter de toucher du doigt ce que ces exploratrices d’un autre temps avaient pu vivre quatre-vingt-six ans plus tôt. Elles racontent leurs aventures, leurs frayeurs, leur fatigue, leurs découvertes, et les mettent en regard du récit qu’avaient tiré Odette et Marion dans leur ouvrage Pieds Nus à travers la Mauritanie paru en 1936 et récompensé du Grand prix de l’Académie Française. La pays a changé, passé de Protectorat français à une République Islamique. Le désert aussi est mouvant mais n’a pourtant pas vraiment changé, lui ; toujours rude, et propice à des rencontres parfois improbables, parfois éclairantes. Le récit est palpitant, dès les premières pages où l’on suit nos deux journalistes entrer en Mauritanie par la frontière sud de la République Sahraouie toujours en conflit. S’ensuivent plus de 300 pages de voyage à travers un pays que l’on connait peu. Il y a cette arrivée glaciale au village côtier de Ten Alloul, cette rencontre avec un homme sorti de nulle part au milieu du bassin de Tamout n’Naaj et qui finira par raconter son histoire, ou encore ces heures interminables passées à se balancer sur le dos de dromadaires flegmatiques sous un soleil de plomb. Ce livre relève autant du travail journalistique que du roman d’aventure et de la quête initiatique. Il met surtout en parallèle deux duos de femmes courageuses, ayant eu un jour envie d’aller voir ailleurs, mais là où tous les autres ne vont pas. LL
Editions Paulsen, 19,5€



