Paris, ville monde. Oui, notre capitale est un carrefour où les influences et les cultures se croisent ; et la culture arabe y a une forte empreinte. C’est en tout cas par ce prisme que Coline Houssais étudie Paris dans ce livre. La journaliste et chercheuse dissèque dans ces pages les relations qu’ont eu les auteurs et intellectuels arabes avec la France, avec Paris. Elle remonte loin dans l’Histoire, jusqu’au temps de Charlemagne. Elle fait ensuite défiler les époques passant par l’ère Napoléon, le siècle de la colonisation ou la période des indépendances. On y découvre que les premiers cours d’arabes furent dispensés au collège royal, futur Collège de France, dès 1538. On y apprend que la première communauté originaire du monde arabe installée en France est un groupe de mamelouks arrivé à partir de 1801. Il faut aller au bout de ce livre précis et documenté pour comprendre que Paris a toujours été un phare et un aimant pour quantité d’érudits, de professeurs, de penseurs ou de poètes venus de toute la rive sud et est de la Méditerranée. Tous à leur époque ont coloré et enrichi la pensée française, la littérature ou les arts de notre pays. « Paris en lettres arabes » raconte leur histoire et montre l’image d’une métropole imprégné de Moyen-Orient depuis des lustres.
Paris en lettres arabes, par Coline Houssais (Collection Sindbad, Ed. Actes Sud, 2024)